Il arrive un moment où l'on suffoque, un besoin imminent de prendre le large se fait sentir, il est temps de sortir des sentiers battus tant convoités afin de reprendre notre souffle. Nous roulons sur ces routes sinueuses depuis plus de quatre heures consécutives pour fuir la routine à l'assaut de l'insolite.
L'air est pur, le soleil pointe le bout de son nez et éclair la façade de ce bel hôtel abandonné endormi dans les hauteurs des vallées de l'Europe de l'Est.
Pari gagné, le dépaysement est flagrant. On ne croisera pas une seule fenêtre brisée, aucuns murs recouvert de peintures éphémères, seul les ravages du temps sont présent. Les nappes du restaurant sont prêtes pour accueillir le petit déjeuner, le bistrot s'est endormi dans sa beuverie, les draps des lits à l'étage sont bordés, prêt à l'emploi. Le silence est pesant, les couloirs n'ont point vu de touristes depuis quelques années.
Le vide s'est installé dans ce lieux, tandis que les squatteurs temporaire crèchent dans leurs nid de fortune à la merci du malheur du propriétaire, un peu comme nous aujourd'hui qui investissons les lieux afin de lui tenir compagnie le temps d'une journée de manière à inscrire ses courbes photographiquement avant que tout ne disparaisse.
Vous m'enverrez confus de ne pouvoir vous céder l'adresse de cette merveille dans le but de passer un weekend au vert avec votre chère et tendre, les réservations sont définitivement close.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire