Manoir du Sanglier

7h du matin, le brouillard est dense, nous prenons tranquillement la route.

Deux heures après avoir traversés un nombre incalculable de petits villages,

nous y voilà, il se trouve là-bas, derrière cet énorme mur, dans l'immense domaine de quatre hectares.

Petit topo rapide afin de mettre les choses au clair, nous devons nous faire discret, 

la bâtisse est à découvert sur le bord d'une nationale, et un ami m'a informé de la 

présence d'un système d'alarme dans le salon, ce sera la pièce à faire en dernier.

Nous avançons tous les quatre, silencieusement à travers les bois.

Plus aucun bruit.. Il est là, devant nos yeux ébahit, abandonné à l'épreuve de l'hiver

avec pour seul compagnon les oiseaux qui chantent. 

On trouve rapidement un accès assez simple, qui donne dans une pièce 

assez vétuste, mal en point, la végétation a repris ses droits, nous devons être dans la 

buanderie.

On se disperse afin de ne pas se gêner dans la composition de nos photographies, 

je descend dans le sous sol. On peut y apercevoir des milliers d'objets comme des outils, 

des bouteilles de vin vide, de vieux journaux. C'est vaste. 

Le rez-de-chaussé ainsi que les étages se montrent généreux, encore habillés de leurs

meubles respectif, un calendrier de 1903 est posé sur la table de la cuisine.

Le landeau de bébé avec ses jouets se retrouvent seuls à l'épreuve du temps au grenier,

le sanglier empaillé qui veille l'entrée principale nous grogne dessus,

J'imagine les gamins courir tout en rigolant dans les escalier.

Une grande famille devait vivre paisiblement ici, qu'est-ce qui 

a bien pu chambouler le quotidien de ce manoir, fin tragique 

ou simple déficit budgétaire ?  ...

Ne vous attardez pas sur ce texte, ce manoir à tant de choses à vous raconter,

je vous laisse vous y aventurer sans plus attendre afin de plonger dans une nouvelle histoire à

travers mes photographies.